Les dispositifs numériques peuvent avoir tendance à disperser notre attention, avec des conséquences sociales et cognitives problématiques. L’expérience utilisateur peut exploiter les biais que cela engendre ou bien adopter une optique plus respectueuse des utilisateurs. Quel est l’impact de la fragmentation cognitive sur l’expérience, et quels principes envisager pour améliorer la situation ?
Alors que nous pensons faire preuve d'une capacité raisonnable à estimer, à prédire ou à choisir, les sciences cognitives montrent que nous sommes influençables et même incohérents. L’effet d'ancrage illustre très bien ce problème. Support de nudging par excellence, on pourrait le résumer ainsi : ce que l'on nous met d'abord à l'esprit influence la manière dont nous estimons ce qui suit.
L’expérience client (ou “CX”) a bien sûr une visée commerciale — au-delà, pour certaines entreprises, d’une bonne intention inscrite dans les gènes. Mais transformer efficacement l'expérience client en résultats commerciaux significatifs ne peut pas s’improviser, même avec de la bonne volonté. Comment alors mettre en place les bonnes stratégies, et quels sont les pièges à éviter dès le départ ?
Dans un contexte informationnel dominé par les technologies numériques, l’omniprésence des contenus brefs et viraux a profondément transformé nos habitudes de lecture et d’analyse de l’information. La dégradation des performances en lecture est liée à une diminution de notre capacité d’attention et de compréhension profonde des contenus. Retour sur les conséquences de la fragmentation cognitive.
Étrange : lorsque l’on a englouti de l’argent, du temps ou des efforts dans un projet qui ne marche pas, il est de plus en plus difficile de s’arrêter. Si ce comportement peut sembler contre-intuitif, voire irrationnel, le biais des coûts irrécupérables (sunk cost en anglais) est bien connu et souvent vérifié en pratique. À quoi tient-il, et comment l’utiliser ou le contrer avec le nudging ?
La montée en puissance de l'intelligence artificielle soulève des questions cruciales à la fois sur ses capacités et la portée de sa mise en oeuvre. De l'IA générative aux systèmes de décision, chaque application apporte son lot de défis et de controverses : à travers la quête de la précision, les usages de l’intelligence artificielle mettent en lumière les défis de la fiabilité et de l'éthique.
Le point fécond de l’usage, c’est la rencontre entre ce qui est projeté par les concepteurs et ce dont s’emparent les utilisateurs. Le mode d’emploi, la publicité ou la conception même du produit sont les reflets de ce qu’ont imaginé ses concepteurs. Or aujourd’hui, la communication autour des produits high-tech semble s’enliser dans des termes vagues : où faut-il en chercher la raison ?
Le nudging ou l’art de structurer des architectures de choix pour inciter doucement les individus à choisir une option jugée meilleure (pour eux ou pour le bien commun) : au-delà de la vision enchantée d’un système de mécanismes cognitifs directifs, et sans renier ses qualités propres, nous proposons de porter sur le nudging un regard critique pour éclairer ses limites pratiques et éthiques.
S’ils ont un temps ébloui les mondes médiatique, économique et même académique, les métavers tirent pourtant leurs représentations d’univers dystopiques désolés. Idéologie technicienne et culture populaire entretiennent tour à tour différentes facettes de cette vision. Se pose maintenant la question de la convergence entre les imaginaires cyberpunk et les réalités socio-techniques actuelles.
L'effet de priming (ou amorçage, en français) est une façon d’influencer la réaction à une situation au moyen d'associations implicites, inconscientes, qui modifient ou préparent notre perception. Induire volontairement des réponses spécifiques intéresse bien sûr de nombreux domaines d’interaction. Alors à quoi tient le priming, comment le rendre efficace... et quelles sont ses limites ?
Issu de la psychologie cognitive et de l’économie comportementale, le nudging consiste à structurer subtilement la présentation d’un choix afin de guider les individus vers l’option jugée la plus bénéfique. On s’appuie pour cela sur certaines spécificités des mécanismes cognitifs de prise de décision. Comment ça marche, et quelles sont les implications et les limites du concept ?
Le Métavers en tant que mot, mais aussi en tant que concept, est issu de la littérature de science-fiction. En cela, il procède d’un vaste mouvement d’interaction entre les imaginaires populaires et les représentations idéologiques des innovations et des technologies. Quelles projections dystopiques viennent donc aujourd’hui nourrir les fantasmes de la sphère techno-économique ?
La formalisation du projet global de l'intelligence artificielle remonte à la Conférence de Dartmouth, en 1956 : il s’agissait dès l'origine, de manière pragmatique et assumée, de simuler les résultats et mécanismes de l'intelligence humaine. Le nom est resté, et pourtant il relève à la fois d'une escroquerie sémantique et d'un parallèle délétère. Et si on devait, ou si on voulait, le changer ?
En amont du vécu de l’expérience utilisateur, la relation d’usage associe un produit considéré au projet de l’utilisateur par le biais de la fonction que celui-ci assigne au produit. Comprendre les paramètres et les dynamiques qui mettent en mouvement ce triptyque est une clef essentielle de l’appropriation d’un produit par ses utilisateurs. Mais cela suffit-il à en garantir le succès ?
La santé n'échappe pas aux discours techno-optimistes : le transhumanisme, qui propose un projet technologique d'évolution de l'humain au-delà de sa condition biologique, influe ainsi sur les discours et représentations. Vecteur d’innovation et d’imaginaire, il dessine une société technicienne progressivement déshumanisée. Comment garder son énergie tout en se gardant de ses excès ?
Les discours marketing mettent une bonne partie de la société en ébullition autour de l'intelligence artificielle. Il faut dire que depuis l'avènement des IA génératives, on navigue entre résultats techniques impressionnants et surenchère médiatique — et finalement entre narratifs du rêve et de l'apocalypse. Quel avenir entrevoir entre l'intelligence artificielle et l'intelligence humaine ?
La notion d’expérience utilisateur questionne la notion d’usage. Concept simple aux implications complexes, l’usage relie le projet de l’utilisateur, le produit et la fonction qu’il associe à celui-ci. Que retenir et que déduire de cette relation d’usage dont la dynamique itérative et les faux-semblants peuvent induire le concepteur en erreur ?